Je suis heureuse de pouvoir consacrer des articles maternité sur mon blog. J’attendais avec impatience que ce moment arrive. Comme vous avez pu le lire dans mon précédent post sur le sujet (Notre parcours PMA et notre petit miracle), cela n’a pas été simple de parvenir jusqu’ici. C’est d’ailleurs ce qui a beaucoup influencé mon état d’esprit pour le premier trimestre de grossesse.
J’ai aussi pu constater que depuis maintenant quelques années la parole autour de la maternité s’est beaucoup libérée. De nombreux sujets sont abordés dont certains qui semblaient jusque là tabous. Mais cela donne également beaucoup de retour d’expériences négatifs que cela soit sur la grossesse, l’accouchement ou le post partum. C’est bien de pouvoir être honnête sur son vécu et de pouvoir échanger avec d’autres personnes sur ces sujets. Il faut tout de même faire le tri car cela peut vite devenir anxiogène. Si avant on dépeignait tout de façon trop idyllique maintenant nous sommes presque dans l’excès inverse. Le souci c’est que sur les réseaux on tombe parfois dessus par hasard et on n’est pas forcément préparé à ça.
Je dois bien avouer que tous ces témoignages très sombres n’aident pas toujours pour garder le moral. Il faut savoir s’en détacher et ne les lire que lorsque l’on en ressent le besoin. C’est par exemple ce que j’ai fais lors de ma grossesse arrêtée, je suis allée sur des blogs et forums qui parlaient de cette épreuve. C’est souvent d’un grand réconfort et vraiment utile pour se sentir moins seule dans les moments difficiles. Le souci c’est lorsque l’on est confronté à ce contenu sans l’avoir anticipé ou souhaité.
J’ai donc envie d’apporter mon ressenti plus nuancé sans édulcorer ou assombrir le tableau.
Entre joie et terreur
Je n’ai annoncé la bonne nouvelle sur les réseaux sociaux qu’au début du 5ème mois, nous avons vraiment voulu préserver notre intimité. J’ai également ressenti le besoin de me recentrer. Je suis maintenant à la fin du deuxième trimestre et j’ai tout le recul pour parler de mon début de grossesse.
Si bien évidemment j’étais folle de joie de découvrir que j’étais enceinte, la peur de perdre ce bébé était très très grande. Le fait d’avoir fait une fausse couche l’année précédente m’a rendu extrêmement inquiète et prudente. Je n’arrivais pas à réellement apprécier la nouvelle, ou du moins à en profiter vraiment. Néanmoins contrairement à la première fois, nous avons annoncé à quelques uns de nos proches cette grossesse très rapidement. Nous nous sommes dit que de toute façon si quelque chose de mauvais devait se produire nous souhaiterions vivre cette épreuve en étant entourés.
Même si je voulais y croire, très fort, me disant que les planètes étaient bien alignées, j’étais en état de stress élevé. J’ai encore aujourd’hui des moments d’inquiétudes, le plus gros des angoisses a commencé à se dissiper progressivement autour du 4ème mois. Cela m’a paru interminable.
J’ai fait une séance d’hypnose sur les conseils de ma maman et il est vrai que cela m’a fait un peu de bien. Il m’aurait surement fallu un plus grand suivi. Je pense que lorsque c’est possible, notamment financièrement, être accompagné est important. Vous pouvez vous tourner vers des sages femmes, doulas, psychologues, praticien en hypnose, acupuncteur…
Je dois dire qu’après coup c’est vraiment l’aspect psychologique qui m’a paru le plus compliqué durant ces trois premiers mois. Il faut dire que j’ai eu des pertes (marrons) durant toutes ces semaines qui ne me permettaient pas d’être sereine. Tous les autres symptômes jouaient aussi sur ma santé mentale mais globalement je les prenais comme le signe que la grossesse se déroulait bien. Après tout je l’avais tellement désirée que je me “plaignais” avec le sourire.
Ah les fameuses nausées des trois premiers mois
Parmi les désagréments il y a bien évidemment les nausées, et pour le coup les qualifier de matinales est complètement erroné. Si cela commence dès le réveil, elles se poursuivent jusqu’à l’heure du coucher. Pour ma part, c’est le soir où elles étaient le plus présentes.
Même si les nausées ont fait parti intégrante de mon quotidien, je n’ai en revanche que peu vomi (glamour, bonjour). Je me doutais que je subirais ces nausées étant donné que j’ai facilement mal au coeur et notamment lors des changements hormonaux comme pendant mes règles. M’alimenter à été compliqué pendant plusieurs semaines. De nombreux aliments me dégoutaient, même le chocolat que j’aime beaucoup ne passait pas. Cela a complètement bouleversé ma façon de m’alimenter. Je recherchais surtout des aliments “neutres” et plutôt salés. Ainsi les frites étaient ma nouvelle obsession, tout comme les chips. Autant dire que cela n’avait rien d’équilibré. De la même façon, moi qui mange très peu de viande, j’en ai eu soudainement envie. Je me suis donc écoutée, je pense que c’est important de répondre aux signaux du corps.
Ce n’est vraiment pas un exemple à suivre mais les burgers-frites ont été mes repas de facilité lorsque rien d’autres ne convenaient.
Autre fait “amusant”, lorsque je cuisinais un plat qu’il me semblait vouloir manger, sa préparation se passait plutôt bien. Par contre au moment de passer à table, là c’était le drame, impossible d’en avaler une bouchée. J’avais ainsi plus de facilité à consommer des repas que je n’avais pas préparé moi-même.
Les spaghettis natures étaient alors mon plan B. J’ai aussi mangé pas mal d’artichauts dont la saison commençait tout juste. Bref, on ne peut pas dire que mon alimentation était exemplaire, cela m’a fait culpabiliser. En même temps, j’ai du faire au mieux en fonction des hauts le coeur. Il fallait bien continuer tout de même à s’alimenter.
Pour celles qui aiment je conseille de se tourner vers le gingembre pour calmer les nausées. Quand à moi je carburais plutôt au citron.
Les autres symptômes
Tout était nouveau. J’ai appris beaucoup durant ces premiers mois. Ainsi j’ai découvert qu’il est fréquent de faire des rêves étranges et prenants durant la grossesse. Ça en était même épuisant parfois.
Le ventre qui tire, qui est douloureux est forcément normal. Comme dit mon médecin “c’est la crise du logement”, bébé doit faire sa place. L’utérus grossit et cela provoque évidemment des maux.
Ce qui m’a aussi frappé c’est l’extrême fatigue que cela engendre. En même temps rien de surprenant, on fabrique un être humain tout de même. Je devais faire des siestes pour arriver à tenir. J’avais la chance de travailler de chez moi, à mon rythme. Je me demande comment font les femmes qui ont des emplois éreintants ou de jeunes enfants à s’occuper. Elles ont toute mon admiration.
J’ai commencé cet article à la fin du 4ème mois de grossesse, je suis maintenant vers la fin du 6ème et ma vision de cette grossesse a encore évolué. Au point que j’en ai presque oublié les ressentis des premiers temps surtout le négatif. Il y a forcément d’autres symptômes qui me sont sortis de la tête mais je trouve que c’est très encourageant. Cela prouve à quel point on se remet de tout.
Il y a maintenant de nouvelles petites choses qui ne sont pas toujours agréables mais je peux dire que je profite beaucoup plus de ce ventre qui s’arrondit. Je vous parlerais peut-être de ce deuxième trimestre dans un prochain article.
S’il y a une chose que je retiens c’est que l’état d’esprit a une grande importance. Impossible d’éliminer toutes les sources de stress mais voir les choses du bon côté m’a paru primordial.
Tu es toute belle avec ce ventre qui s’arrondit petit à petit !!!
Auteur/autrice
Merci beaucoup ! C’est trop gentil :)