La timidité ne devrait pas être un frein.
Pour illustrer ces quelques photos, je cherchais un sujet un peu sympa, léger…
Et là, page blanche. Impossible de savoir sur quoi écrire. Je me suis rendue compte que les seuls thèmes qui m’inspire en ce moment ne sont guère enjoués, au contraire, ils sont plutôt dans le registre du raz-le-bol et des questionnements multiples.
Toute cette négativité m’épuise et je n’ai pas envie de passer mon temps à rédiger des posts qui mine le moral.
Cela m’a fait prendre conscience que j’avais tendance à trop souvent voir le verre à moitié vide et à oublier tout ce qui peut s’avérer positif. Cela fait parti de mon caractère, j’ai toujours été comme ça.
Je suis également une timide qui se soigne. À la fois réservée, introvertie et mal dans ma peau, je pars avec un certain handicap. Au quotidien cela ne me dérange pas plus que ça, j’en ai l’habitude, heureusement le fait d’avoir un chien m’oblige à parler plus souvent à des personnes qui me sont étrangères. En revanche là où ça peut coincer, c’est pour évoluer dans le milieu du blogging.
S’il y a bien un domaine où l’on doit “se vendre” c’est celui-ci. On met en scène sa vie à travers les réseaux sociaux et l’on se doit de “bien présenter” lors des événements.
Répondre à certaines invitations demande parfois de dépasser sa nature profonde. Se rendre seule à une soirée où l’on ne connait pas grand monde voir parfois même personne, est une épreuve. Essayer que sa timidité ne passe pas pour de l’arrogance, c’est là aussi un sacré challenge.
Avec les années, j’ai tout de même appris à plus aller vers les autres, à masquer ma réserve derrière un sourire. Il m’arrive même de temps à autre de me sentir à l’aise, c’est dire le chemin parcouru. Mais il est encore long… J’ai pu m’en rendre compte une nouvelle fois la semaine dernière.
Invitée par Royal Caribbean à passer deux nuits à bord de leur dernier bateau à l’occasion de la pré-inauguration presse, je me suis sentie perdue par moment.
Un immense paquebot rempli d’inconnus de différentes nationalités, c’est un peu une double peine. Il faut à la fois passer la barrière de la timidité et celle de la langue. Cela n’a vraiment pas été simple.
J’ai réussi à faire la connaissance de journalistes et d’attachés de presse sympathiques. Des rencontres toujours enrichissantes, que j’apprécie. Mais cela s’est arrêté là. J’ai ainsi passé la moitié de mon temps à visiter, déjeuner ou diner seule.
Ce manque de compagnie était parfois pénible on ne va pas se mentir, mais tenter de s’intégrer à des groupes déjà formés, c’est compliqué. J’ai toujours la sensation de gêner, de déranger. Je ne sais pas m’immiscer dans une conversation de façon naturel. J’admire ceux qui sont capables d’être à l’aise en toute circonstance. C’est loin d’être mon cas même si je me force, je fais des efforts pour essayer de dépasser ma réserve, parfois même avec succès.
Il y a des fois, malheureusement, je n’y arrive pas et je sais que bien souvent les personnes timides affichent une mine peu engageante. On peut donner l’impression d’être froid ou hautain sans s’en rendre compte, alors que l’on est juste replié sur nous-même.
Dans une profession ou l’on doit passer beaucoup de temps à se montrer, cela peut desservir mais cela ne s’avère pas incompatible pour autant. C’est au contraire un excellent apprentissage, cela oblige à dépasser ses limites.
C’est comme le fait de ne pas s’aimer et pourtant de se montrer sur les réseaux sociaux, c’est une bonne thérapie, surtout lorsque l’on a des échanges bienveillants avec sa communauté.
Il faut du temps pour apprendre à vivre avec sa timidité et la surmonter n’est jamais aisée. Il faut voir chaque effort, chaque nouvelle interaction comme une victoire. Ce sont les petits pas que l’on a fait chaque jour qui nous permettent de grandir, d’avancer.
Le plus difficile, lors de soirées par exemple, lorsque l’on se retrouve entouré d’inconnus c’est de savoir quelle attitude adopter. On aimerait se cacher dans un trou de souris mais ça ne va pas nous aider à nous faire de nouvelles relations.
Il faut donc se forcer à sourire aux personnes que l’on croise, cela enverra un meilleur signal et permettra d’engager plus facilement la conversation.
Poser des questions pour manifester de l’intérêt est aussi très important. Il m’a fallu du temps pour passer ce cap. Je me disais toujours que cela allait ennuyer la personne en face de moi et je me retrouvais frustrée de ne pas plus connaitre mon interlocuteur, quand à ce dernier il devait se dire que j’étais ni curieuse, ni très sympathique.
Je n’en ai donc pas fini avec ma timidité mais elle est moins forte qu’avant, ce qui est déjà pas mal.
Même si l’on n’en guérit pas complètement, on peut donc faire en sorte que cela ne nous empêche pas d’avoir une vie épanouie.
Chemisier et chaussures Babou / Jean Primark
Vous pouvez ÉPINGLEr CETTE ARTICLE SUR PINTEREST