Ca tourne ovale
Je ne suis pas issue d’une famille de joueurs. Pas de frère, père, grand père, oncle qui seraient rugbyman, je suis marseillaise et pourtant je vis, vibre rugby. Pas en tant que rugbywoman mais comme spectatrice et supportrice. Je différencie bien les deux car pour moi le terme de spectateur implique un coté passif, contrairement à celui de supporter qui est plus dans l’action : il crie, râle, stress, frôle parfois l’arrêt cardiaque et ressort d’un match épuisé comme s’il avait couru 80 minutes avec les joueurs sur le terrain.
Ce goût pour le ballon ovale m’est apparu très tard, un peu par hasard lors d’une Coupe du Monde, pas n’importe laquelle, celle jouée en France.
Je me rappelle que mon père et mon grand père regardaient parfois ensemble des rencontres internationales, mon regard tombait alors sur la partie pour très vite s’en détourner. Aucun préjugé ni opinion particulière, cela ne m’intéressait tout simplement pas le moins du monde … Jusqu’à ce fameux jour.
Je m’en souviens parfaitement, c’était un vendredi soir, le vendredi 21 septembre 2007 pour être plus précise.
Ce soir là, j’avais décidé de rester tranquillement chez moi, pas de sortie nocturne de prévue, ma mère avait mis TF1 pour la rencontre France-Irlande. Elle s’était rendue quelques jours auparavant au Vélodrome pour assister à un match des Blacks et en était revenue séduite, elle souhaitait donc que je regarde le match avec elle. Je me suis alors assise sur le canapé sans grande conviction (je n’étais pas sure d’apprécier), ne m’attendant absolument pas à ce qui allait se produire : un véritable coup de foudre !
Une mi-temps a suffit à me captiver, à éveiller ma curiosité et mon attention, à m’inoculer le virus du ballon ovale.
Dès lors je suivis assidûment la Coupe du Monde, cherchant à comprendre les règles, lisant tous les articles traitant de rugby. Bref je tentais de rattraper en quelques semaines un peu mon retard, d’acquérir une petite connaissance rugbystique.
Je découvris également pour la première fois l’ambiance d’un stade en me rendant à la rencontre France-Géorgie, j’en ressortis exaltée, totalement séduite par l’ambiance dans les tribunes (et en dehors). J’étais tellement emballée que j’assistais aussi au match Angleterre-Australie, et partie sur Paris pour voir Afrique du Sud-Argentine au Stade de France (une grande première). Mon histoire d’amour avec le rugby était définitivement scellée …
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