C’est Halloween, alors forcément le thème du jour c’est la “peur”, sauf que voilà il y a un hic, ce n’est pas du tout ce que je préfère que cela soit au cinéma comme dans les attractions type maison hantée (sauf celle de Disney, ah ah).
Si comme moi vous n’aimez pas frissonner, (ou juste un petit peu), vous n’êtes pas du tout film ou série d’horreur mais vous appréciez par contre les histoires de sorcières, Les Nouvelles Aventures de Sabrina est faite pour vous.
Alors déjà oubliez vos souvenirs de jeunesse et la pétillante Sabrina l’Apprentie Sorcière, ses tantes adorables et loufoques et son chat Salem, roi du sarcasme. Il ne s’agit absolument pas du remake de la série avec Mélissa Joan Hart, diffusée sur France 2 à la fin des années 90.
Cette nouveauté Netflix est basée sur l’adaptation du comics The Chilling Adventures of Sabrina qui revisite depuis 2014 dans une ambiance dark et horrifique l’adolescence de la sorcière phare de l’éditeur Archie Comics. C’est d’ailleurs Roberto Aguirre-Sacasa, à l’origine des comics et producteur-scénariste de Riverdale qui la porte à l’écran.
On n’est pas ici dans l’accumulation de tour de magie ou de potions en tout genre. La sorcellerie bien qu’omniprésente est loin d’être le seul thème abordé. La recherche d’identité, les rapports entre adolescents, les figures d’autorité, la famille, voilà tout ce qui est évoqué au fil des épisodes.
Résumé Netflix
La magie se mêle au trouble alors que Sabrina, demi-humaine demi-sorcière, navigue entre deux mondes, sa vie d’ado mortelle et son héritage familial, l’Église de la Nuit.
Impossible de savoir en quelle année se passe la série, si l’esthétisme semble pencher vers une époque plutôt “lointaine”, les luttes telle que le féminisme sont vraiment dans l’ère du temps. La jeune héroïne en plus de s’impliquer dans un combat féministe dans son lycée, s’oppose également au patriarcat imposé par Satan dans le monde des sorciers
J’ai regardé l’intégralité de la saison en deux jours, pourtant je n’ai pas accroché immédiatement. Les premiers épisodes m’ont semblé longs et assez déroutants notamment à cause de la grande utilisation de flou numérique. (Voici d’ailleurs en photo un exemple de ce fameux “flou” très loin d’être naturel et qui est plutôt surprenant.) Cet effet semble disparaitre ensuite, à moins que cela soit parce que l’on s’y habitue, mais je penche plutôt pour la première hypothèse.
À partir de la seconde partie de saison, le rythme devient plus interessant et l’intrigue plus captivante, on souhaite enfin en savoir plus et découvrir la suite.
La série n’en demeure pas moins déroutante. Elle alterne entre ton juvénile et scènes gores (oui, oui je vous assure), qui m’ont parfois fait détourner le regard et certaines choses m’ont même mise très mal à l’aise.
Ne cherchez pas non plus de paysages ensoleillés, tout est sombre et beaucoup d’événements se passent soit en intérieur, soit de nuit, soit dans une forêt obscure.
La frontière entre le bien et le mal est ici très fine. On est face au culte de Satan, le démon est célébré.
Les Nouvelles aventures de Sabrina sont donc en demie-teinte et trouvent leur rythme de croisières assez tardivement, mais n’en restent pas moins interessantes. La fin de la saison nous laisse sur notre faim et donne envie de connaitre la suite.