Le Signal de Maxime Chattam, un livre qui va vous tenir en haleine.
Je suis, depuis toujours, une grande lectrice. S’il y a eu une période où je consommais moins de livre, cela m’est revenu de plus bel.
Si plus jeune, je lisais à n’importe quel moment de la journée, j’ai depuis adopté de nouvelles habitudes. C’est devenu mon petit rituel du soir avant de m’endormir. Bon alors là par contre je dois dire que c’est pas la meilleure des idées car j’ai parfois eu un peu d’angoisse au moment d’éteindre la lumière ahah.
Le Signal, est le deuxième ouvrage de Maxime Chattam que je lis. J’ai tout d’abord été intriguée par le sujet. J’ai aussi été agréablement surprise par l’objet en lui-même. Cette couverture et les pages cernées de noire apportent un vrai cachet au livre.
L’histoire
La famille Spencer vient de s’installer à Mahingan Falls.
Un havre de paix.
Du moins c’est ce qu’ils pensaient….
Meurtres sordides, conversations téléphoniques brouillées par des hurlements inhumains et puis ces vieilles rumeurs de sorcellerie et ce quelque chose d’effrayant dans la forêt qui pourchasse leurs adolescents…
Comment le shérif dépassé va-t-il gérer cette situation inédite?
Ils ne le savent pas encore mais ça n’est que le début…
Avez-vous déjà eu vraiment peur en lisant un livre ?
Le livre
Cette couverture noire et argentée, cette typographie, ces pages si surprenantes avec leur encadrement noire. Tout cela en fait un livre vraiment sympa à mettre dans sa bibliothèque.
Au niveau du nombre de page, on est là sur un vrai pavé. Pas moins de 905 pages pour le format Pocket.
Pour commencer on retrouve deux extraits au début du livre, Stephen King et Lovecraft, deux références incontestables pour ce roman.
Par la suite on découvre une belle illustration de M. Olivier Sanfilippo du plan de la ville de Mahingan Falls. Ainsi, si elle n’est que fiction, elle semble prendre vie grâce aux descriptions de l’auteur et à ce dessin riche en détails.
Mon avis
Le début est plutôt lent, l’intrigue s’installe doucement. On commence tout d’abord par faire la connaissance de la famille Spencer, puis des autres personnages qui deviendront les protagonistes principaux.
Petit à petit, des éléments étranges sont distillés par l’auteur, des touches de plus en plus glaçantes pour progressivement monter en intensité jusqu’au final complètement fou.
Les 150 dernières pages tiennent, en effet, complètement en haleine. elles nous laissent avec un certain malaise tant le fantastique se mêle à une certaine réalité.
Et si toute la théorie que l’on découvre lors du final pouvait avoir un fond de vérité ? Voilà de quoi donner des sueurs froides.
Il y a un véritable côté cinématographique à ce roman, je le verrai bien transposé à la télévision. Je lui d’ailleurs un petit air de ressemblance avec Stranger Things, de part les différentes enquêtes parallèles. Il y a d’abord celle des adolescents mais aussi celle du flic et celle des adultes qui finiront par se trouver lier.
Nous sommes tour à tour dans l’esprit de l’un ou l’autre des personnages, même ceux qui font une brève apparition pour disparaitre aussitôt de façon peu agréable.
J’ai d’ailleurs beaucoup aimé cette façon de se promener de protagonistes en protagonistes, un coup un des adolescents, tantôt un adulte… Une fois un point de vue masculin, d’autre fois féminin…
L’écriture est fluide, agréable et les nombreux détails nous permettent de visualiser parfaitement les scènes, parfois au point de les rendre complètement terrifiantes.
Je dois bien avouer que j’ai parfois eu du mal à fermer l’oeil après avoir reposé le livre sur ma table de nuit.
Attention spoiler
Si vous aimez les vraies happy end, où tous les protagonistes s’en sortent, vous pouvez passer votre chemin. Je peut même dire que cela m’a bien agacé de voir autant de morts parmi les personnages auxquels on a eu le temps de s’attacher.
Parce que oui, l’auteur ne fait pas dans la dentelle niveau drame, si les morts s’enchainent tout le long du livre, ils tombent tous comme des mouches à la fin.
Enfants, adolescents, adultes, peut importe l’âge, c’est une mort violente (voir même gore) qui est au rendez-vous.
Le titre ne prend tout son sens que dans le dernier tiers du livre. Il colle pour le coup parfaitement, même s’il faut attendre d’avoir parcouru quasiment la totalité de l’ouvrage pour le comprendre.