Suite à une opération au mois de mars, j’ai été contrainte de passer beaucoup plus de temps chez moi, les réseaux sociaux et plus particulièrement Instagram ont été des alliés précieux pour passer le temps. C’est grâce à ça (ou à cause) que je me suis aperçue d’un phénomène, qui peut s’avérer alarmant, qui touche des adolescentes et des jeunes femmes. Elles se nomment elles-mêmes les régimeuses.
Prendre en photo ses repas n’est pas quelque chose de nouveau, c’est un effet de mode qui commence à dater. Ce qui change avec les régimeuses c’est que tout leur repas sont systématiquement shooté et si à la base ça parait inoffensif, il y a toujours un aspect négatif qui finit par ressortir …
Pour certaines c’est une bonne chose, étant en surpoids, surveiller leur alimentation et pratiquer une activité physique est bénéfique. D’autres (qui n’ont aucun problème de poids) font plus attention à la qualité de ce qu’elles ont dans leur assiette, tout en continuant à se faire plaisir, ce qui reste très sain.
Malheureusement une partie d’entres elles s’imposent un régime drastique et un objectif de perte de poids bien trop important pouvant porter atteinte à leur santé. Elles tombent alors dans la spirale dangereuse des troubles alimentaires (et particulièrement l’anorexie) et ce qui effraie d’autant plus c’est le nombre de personnes qui les suit et donc cautionnent ça, voir même l’encourage. Se sentant ainsi soutenu, elles ne peuvent prendre conscience de la gravité de leur comportement qui nuit à leur bien-être.
À contrario, il y a des jeunes femmes qui ont crée leur compte Instagram pour essayer de se motiver et reprendre du poids suite à une période où elles ont souffert d’anorexie ce qui les a dangereusement fragilisé. Pour elles, il s’agit d’une véritable lutte contre la maladie et poster des photos de leur repas en ayant des retours de personnes qui ont parfois vécu la même chose, constitue une sorte de thérapie.
Je déplore en tout cas qu’il n’y est pas un plus grand contrôle de ce qu’il se passe sur les réseaux sociaux afin d’éviter des phénomènes qui peuvent s’avérer néfastes lorsqu’ils tombent dans l’excès comme c’est le cas pour certaines “régimeuses”.
